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Version complète : Croiseur Lourd Japonais.
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le hollandais volant
Voilà ce que j'appelle un magnifique croiseur de bataille, au delà du modèle réduit, le navire a des lignes très épurées, une étrave haute parfaite pour les plongées dans les vagues, un château pas du tout massif, une teugue bien équipée, bref une petite réussite...

Merci Jacques pour ce petit rafiot pointu smile.gif C'est quelle marque ?
Exorciste de Strasbourg
[i]Merci de poser cette question. sweatingbullets.gif
Heu...C'est le 1/350 重巡洋艦 高雄 1944 de la marque 完成日:.
Le site est en idéogrammes japonais.
Nb:Il doit s'agir d'Hasegawa.
le hollandais volant
Merci Jacques, je pensais que tu t'était mis au japonais avec tout ce qui se passe en ce moment là bas... smile.gif
Exorciste de Strasbourg
Plutôt au Geigeranto.
Gibus
Pour le type de navire, il me semble reconnaître un CA classe Nachi (ou Myoko selon les sources mais c'est la même classe)
fredl109
Citation (Gibus @ mercredi 30 mars 2011 à 15:02) *
Pour le type de navire, il me semble reconnaître un CA classe Nachi (ou Myoko selon les sources mais c'est la même classe)



Bonjour Gibus, on dirait le Chokaï, non? Dans tout les cas une bien belle maquette Jacques.

Amitiés Fred biggrin.gif biggrin.gif biggrin.gif
Exorciste de Strasbourg
Bonjour Gibus, on dirait le Chokaï, non? Dans tout les cas une bien belle maquette Jacques.

Amitiés Fred biggrin.gif biggrin.gif biggrin.gif
[/quote]

Chokai qui signifie en japonais: Souffler le chaud et le froid ( chaud-caille).
shifty.gif
Exorciste de Strasbourg
Bonjour Gibus, on dirait le Chokaï, non? Dans tout les cas une bien belle maquette Jacques.

Amitiés Fred biggrin.gif biggrin.gif biggrin.gif
[/quote]

Chokai qui signifie en japonais: Souffler le chaud et le froid ( chaud-caïlle).
shifty.gif
le hollandais volant
Non je crois que cela veut plutôt dire que la caille est cuite...
343KKT_Sakai
Citation ("clausewitz")
CROISEURS LOURDS CLASSE TAKAO
(JAPON)


Le croiseur Takao avec la silhouette caracteristiques des croiseurs lourds nippons : une cheminée penchée et une cheminée droite


Avant propos

Quand le Commodore Perry force l'entrée de la baie de Tokyo en 1853, les japonais les plus lucides comprennent que le pâys du soleil levant n'à que deux alternatives qui s'offrent à lui : soit finir comme la Chine, ridiculisée par les puissances occidentales, gangrenée par la corruption et s'enfonçant dans une décadence tout en ressassant une histoire glorieuse ou s'adapter au monde moderne pour tenir tête aux puissances européennes et aux Etats Unis.

L'empereur Meiji choisit la deuxième solution en dépit de fortes résistances interieures qui pronait un immobilisme au nom de la tradition. Les «modernes» ne font pourtant aucunement l'impasse sur les traditions de l'archipel et c'est d'ailleurs là l'originalité du modèle japonais : utiliser les technologies occidentales pour préserver une société et une culture traditionelle. Pour ne pas perdre de temps, les japonais commencent par copier les puissances occidentales et l'armée et la marine ne font pas exception à la règle.

Si l'armée de terre est davantage influencée par la Prusse, la marine est influencée par la France et bien sur l'Angleterre, la reine des mers à cette époque. Si elle emprunte le concept du torpilleur léger à la France, la Nihon Kaigun ne commet par l'erreur de laisser les français lui fournir des cuirassés, confiant ce rôle aux anglais qui vont ainsi fournir le premier croiseur de bataille japonais, le Kongo avant que le Japon ne construise chez lui ses trois sister-ships.

Rapidement les japonais comprennent qu'une guerre contre les Etats Unis est inévitable pour le contrôle de l'océan Pacifique. En dépit d'une infériorité industrielle criante, le Japon se lance dans une course aux cuirassés avec les Etats Unis, chaque mise sur cale répondait à une autre.

Rapidement pourtant les deux puissances et la Grande Bretagne s'entendent pour limiter la course aux armements navals. Une conférence se réunit à Washington et aboutit à la signature d'un traité le 15 février 1922 qui limite le tonnage des cuirassés et surtout leurs capacités : 35000 tonnes et canons de 406mm. Par ailleurs le traité considéré comme cuirassés, tout navire déplaçant plus de 10000 tonnes et armés de canons d'un calibre supérieur à 203mm.

Avec le recul on peut se demander si ce programme japonais était viable dans la durée car il ne suffit pas de construire des dizaines de cuirassés si ils passent les trois quart du temps au port. Quand on voit que les Etats Unis, bien plus industrialisés ont renoncé à un programme moins important numériquement parlant sans trop de difficultés, on peut légitimement se demander si ce programme n'aurait pas eu pour seule conséquence d'épuiser l'industrie japonaise et le pays.

Genèse des Takao

Le nombre de cuirassés étant limité, les différents pays vont se mettre à construire un nombre toujours plus grand de croiseurs lourds flirtant voir dépassant les limites admises (les exemples du peu de sincérité des signataires de ces traités sont légions), des navires peu protégés (d'où leur surnom de thin clad battleship ou cuirassé en fer blanc) déplaçant 10000 tonnes et armés de canons de 203mm.

Le traité de Washington marque également la fin de l'alliance signée en 1902 entre le Japon et la Grande Bretagne puisque Londres abandonne son allié japonais qui doit digérer le fait de n'être considéré que comme la troisième puissance navale mondiale.

Cette émancipation est aussi technique et technologique puisque si les anglais accueillent avec septicisme le croiseur lourd (ils ont des besoins tels en croiseurs pour protéger les lignes de communication et leur Empire qu'il le trouve trop gros sous entendu qu'ils ne peuvent en construire suffisament pour satisfaire les dits besoins), les japonais l'accueillent avec enthousiasme, eux qui ne possédaient jusque là que des croiseurs légers armés de canons de 140mm utiles pour conduire au combat des flottilles de destroyers mais sûrement incapables de soutenir un affrontement prolongé.

En l'absence de cuirassés, le croiseur lourd semble devenir le roi des mers et la marine japonaise ne perd pas de temps à mettre sur cale des croiseurs qui répondent aux limites du traité de Washington.


Le Kako de la marine japonaise


Ils construisent d'abord les croiseurs de classe Kako et Aoba. La première classe composée de du Kako et du Furataka est mise en service en 1926 avec pour armement six canons de 200mm en six tourelles simples puis six canons de 203mm en trois tourelles doubles (deux avant et une arrière).

Ils sont suivis par les deux navires de classe Aoba, les Aoba et Kinugasa armés de six canons de 200mm en trois tourelles doubles


Le croiseur lourd Aoba


Ces navires vont cependant être rapidement dépassés par les constructions étrangères, généralement armés de huit canons en quatre tourelles doubles. Les japonais suivent cet exemple et construisent la classe Myoko (Myoko Nachi Aguro et Ashigara) armés de dix canons de 200mm en cinq tourelles doubles (trois avant et deux arrière) imitant ainsi les américains qui avaient armés leurs Pensacola de dix canons de 203mm en deux tourelles doubles et deux tourelles triples.

Ils suivent leur lancée en construisant ensuite une version améliorée des Myoko, la classe Takao composée elle aussi de quatre navires baptisés Takao Atago Maya et Chokai.


Le croiseur lourd Nachi lors de ses essais à la mer
Exorciste de Strasbourg
Merci tonton Philippe! laugh.gif
343KKT_Sakai
Citation ("clausewitz")
Caractéristiques Techniques

Schéma de reconnaisse de l'Office of Naval Intelligence (EUA)

Déplacement : standard 9850 tonnes pleine charge 15490 tonnes

Dimensions :

longueur : (hors tout) 203.76m (entre perpendiculaires) 192.54m largeur : 18.03 à 20.73m
tirant d'eau : 6.11 à 6.32m

Propulsion : 4 turbines à engrenages Kampon alimentés par 12 chaudières Kampon dévellopant une puissance totale de 133000ch entrainant 4 hélices

Performances : vitesse maximale 34.25 noeuds distance franchissable : 8500 miles nautiques à 14 noeuds

Protection : ceinture 127mm (maximum) pont blindés 35 à 51mm tourelles 63 à127mm

Electronique : radar de veille surface type 22 radar de veille aérienne type 13

Armement :

Tourelles avant de 203mm pour le Takao

A la construction

-10 canons de 200mm Type 3 (modèle 1914) (7.9 inch) en cinq tourelles doubles (trois avant et deux arrières). Ce canon de 50 calibres tire des obus de 110kg à une distance maximale de 26700m (site +40°) à raison de 3 à 5 coups par minute. La tourelle double type D pèse 157 tonnes et peut pointer de -5° à +40° à raison de 6° par seconde et en azimut sur 150° à raison de 4° par seconde. La dotation en munitions est de 120 coups par canon soit un total de 1200 obus pour le croiseur.

-4 canons de 120mm Type 10 (modèle 1921) (4.7 inch) en quatre affûts simples. Ce canon de 45 calibres tire des obus de 34kg à une distance maximale en tir antisurface de 16000 (site +45°) et de 10000m en tir antiaérien (site +75°) à raison de 1200 à 1500 obus pour le navire.

-2 canons de 40mm Vickers et deux mitrailleuses de 7.7mm

-8 tubes lance-torpilles en quatre plate-formes doubles. La torpille de 610mm Type 90 pèse 2605kg avec une charge militaire de 375kg et peut toucher une cible à 15000m (35 noeuds) 10000m (42 noeuds) et 7000m (46 noeuds).


Affût lance-torpilles quadruple de 610mm

Après refonte

-10 canons de 203mm (8 inch) Type 3 (modèle 1914) en cinq tourelles doubles (trois avant et deux arrières). Ce canon de 50 calibres tire des obus de 126kg à une distance comprise entre 5000m (site = -2.4°) et 28900m (site = +40°) à raison de 3 à 5 coups par minute. La tourelle double type D pèse 157 tonnes et peut pointer de -5° à +40° à raison de 6° par seconde et en azimut sur 150° à raison de 4° par seconde. La dotation en munitions est de 120 coups par canon soit un total de 1200 obus pour le croiseur.

-8 canons de 127mm (5inch) type 89 (modèle 1929) en quatre affûts doubles. Ce canon de 40 calibres tire des obus de 35kg à une distance maximale de 14800m en tir antisurface (site +45°) et de 9400m en tir antiaérien (site = +75°) à raison de 8 à 14 coups par minute. L'affût double A1 mod 1 pèse 24 tonnes pointe en site de -7° à +90° à raison de 12° par seconde et en azimut sur 70° pour les pièces centrales et de 150° pour les pièces installées à l'avant et à l'arrière et ce à raison de 7° par seconde. La dotation en munitions est de 200 obus par canon soit un total de 1600 obus.

-8 canons de 25mm et 4 mitrailleuses de 13.2mm

-16 tubes lance-torpilles de 610mm en quatre plate-formes quadruples. La torpille de 610mm Type 93 pèse 2800kg avec une charge militaire de 780kg et peut toucher une cible à 15000m à 50 noeuds, à 25000m à 42 noeuds et 30000m à 38 noeuds.

Aviation : une puis deux catapultes pour un total de 4 hydravions


Les Takao embarquaient deux à quatre hydravions de reconnaissance Aichi E13A Jake

Equipage : 900-920 officiers et marins.

Sources

-US Navy Tome 1 1898-1945 Du Maine au Missouri
-La Flotte combinée japonaise de Pearl Harbor à Hiroshima
-Ressources internet diverses dont Wilkipedia et NavWeaps
Exorciste de Strasbourg
Par saint Hirohito!
Tu as une sacrée Doc, le pépère.
fredl109
Merci docteur Sakkaï, comme tu dit Jacques, notre ami est difficile a prendre au dépourvu.

Amitiés Fred biggrin.gif biggrin.gif biggrin.gif
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