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En fait Arctic Konvoi est une série de plusieurs épopées retraçant les faits d'armes des Loups Gris dans l'Atlantique Nord. Ce lundi soir le premier épisode.


Le fait historique du Convoi PQ17

A la fin du mois de juin 1942, le convoi PQ 17 appareille d'Islande pour l'URSS. Le voyage se tranforme en une épopée tragique.

Les Anglais et les Américains avaient commencer à acheminer des marchandises vers l'URSS par voies maritimes dès l'invasion du pays par l'Allemagne, en décembre 1941. Les Allemands étaient décidés à interrompre ces convois et, en juin 1942, l'amiral Reader mit sur pied un plan d'attaque afin de détruire le prochain convoi.

Ce dernier nommé PQ 17, comprenait 35 navires marchands escortés par 6 destroyers, 4 corvettes et deux navires de défense aérienne. Un force à distance de 4 croiseurs et 3 destroyers protégeait le convoi en cas d'attaque. De plus, 2 cuirassés, un porte avions, 2 croiseurs et 14 destroyers croisaient plus à l'ouest, prets à intervenir en cas de nécéssité. Enfin un groupe de sous marins patrouillait au larges des cotes norvégiennes afin d'observer les déplacement de la Kriegsmarine.

Le 1er juillet, vers 12h00, un avion de reconnaissance allemand repéra le convoi à l'ouest du Spitzberg. La Kriegsmarine dépécha sur place un petit groupe de sous marins, mais celui-ci fut repoussé sans difficultés par l'escorte. Le 2 juillet, une attaque de bombardiers torpilleurs ne réussit pas à toucher un seul bateau. Mais deux Jours plus tard, 24 bombardiers torpilleurs se lancèrent à l'assaut du convoi, coulant et endommageant plusieur unités. Pendant ce temps, les Allemands préparaient leurs grosses unités à attaquer.

Le croiseur Hipper faisait route au nord, à la rencontre du cuirassé Lutzow, de plusieurs destroyers et d'autres unités. Il s'agissait en l'occurence de 2 des plus puissants navires allemands, surpasssant tous les batiements britanniques dans la zone. Dans l'après midi, les britanniques captèrent le message annonçant le regroupement de l'escadre allemande. A 21h30, depuis l'amirauté de Londres, l'amiral Dudley Pound demanda à l'Amiral Hamilton, commandant de l'escorte du convoi PQ 17, d'abandonner le convoi et de se diriger vers l'ouest.

Quelques minutes après, ordre fut donné au convoi de se disperser. Abandonnant la formation en groupe, les navires marchands devait se rendre au plus vite en URSS. A 21h45, un troisieme message de Hamilton parvint tous les navires: "Execution Imédiate ! Le convoi doit se disperser ! ". L'ordre fut accueilli avec inquiétude et consternation. Les batiments devaient s'éparpiller dans toutes les directions, ce qui indiquait un danger imminent, comme l'attaque d'un navire de surface.

Dans la Navy, l'expression "exécution immédiate" (Most Immediate) était réservé aux situations les plus urgentes. Tandis que les navires marchands se dispersaient, l'Amiral Hamilton retourna ses croiseurs contre l'escadre allemande. Il n'avait aucun espoir de vaincre mais escomptait pouvoir retarder la Kriegsmarine afin que les unités marchandes s'échappent. Hamilton attendit l'affrontement décisif, puis demanda par radio l'instruction à l'amirauté. C'est seulement le soir du 5 juin 1942 que l'Amiral Pound fut informé du retour au port des grosses unités allemandes.

Il était trop tard pour rassembler à nouveau le convoi. C'était exactement la situation recherchée par les Allemands. Dépourvus d'escorte, les navires marchands devenaient des proies faciles pour les U-Boot et les bombardiers qui les harcelaient dans le Grand Nord. Au cours des heures suivantes, plus d'une vingtaine des navires furent coulés par des bombardiers et des U-Boot. 11 bateaux sur 35 parvinrent à atteintre l'URSS.

Quatre navires parvinrent à échapper aux Allemands grace à la présence d'esprit du lieutenant de vaisseau L.Gradwell. Se souvenant qu'il y avait à bord une grande quantité de peinture blanche, il fit peindre les navires en blanc avant de les camoufler entre deux icebergs.

Le convoi se soldait toutefois par un désastre pour les alliés : au total 100000 tonnes d'armes et 24 bateaux furent envoyés par le fond. Les convois arctiques furent temporairement abandonnés. La peur de voir la Grande Bretagne perdre la guerre des convois commença à heurter les esprits.