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On est fin janvier 1940. Comme la fois précédente, nous n'avons pas pu obtenir de nouvelle mission. Nous avons donc appareillé pour aller chasser le phoque en Norvège.
Narvik, au bord du cercle polaire, est un port hautement stratégique pour son approvisionnement crucial en minerai. Les Anglais s'y fournissent aussi d'ailleurs. Nous irons voir comment les choses se passent là-bas. On y verra quelques mois plus tard s'affronter les DD Allemands et Anglais dans la célèbre bataille de Narvik.
Au terme d'une interminable croisière, nous attendons la tombée de la nuit glaciale pour pénétrer dans le long Ofotfjord qui conduit aux installations.
Aucun bâtiment de la marine Norvégienne n'en garde l'entrée. Pas de batteries côtières. Navigation en surface donc.
Mais arrivés à destination, nous détectons deux DD ennemis en patrouille ! C'est curieux çà !!
Notre position de tir n'est pas vraiment idéale mais là on n'a plus du tout le choix. Manoeuvre silencieuse, les accus des G7e sont préchauffés. Faut les cueillir en douceur à la torpille furtive.
Une seule torpille touche, on tente en urgence maxi une vapeur déjà prête
Ouff ! Là on a eu très chaud, et on a bien failli avoir très froid..
Mais diantre, keskispass encore ? Voilà qu'on détecte tout d'un coup une multitude de sons d'hélices !!
Fichtre ! Mais d'où ils sortent ceux-là, on n'avait rien entendu d'autre que des phoques avant ! Groupe de combat en approche !! Cà sent le roussi..
Vu le nombre, on tente une évasion d'urgence, en comptant sur la visibilité plus que médiocre de cette nuit hivernale.
Et on met tout le charbon qu'on a
J'arme la flak pour tirer dans les superstructures si on n'a pas le temps de plonger
On file à 20kts, dans un boucan d'enfer et une eau glaciale! En bas on recharge à fond les tubes. En haut çà fouette, çà déchire
Mais çà grise ! C'est trop bon cette fuite
Tiens ? Il semblerait qu'on ait mis une distance de sécurité ! Ah bon ?
Alors je passe voir comment va l'équipage
Vu qu'on a de la place dessous,
et que les torpilles sont bientôt prêtes,
même si les mecs ne sont pas vraiment d'accord, on va quand même faire demi-tour. Olaf va leur préparer un petit ragoût fumant pour leur remonter le moral et leur donner le change, on va bien en avoir besoin.
Donc on arrive prudemment sur la pointe des pieds gelés. Il y a là un navire amiral. Incroyable ! Tout ce beau monde se meut avec une grande lenteur, comme transis de froid. Il ne savent pas que le Papache les guette, sous la protection des 220m de fond du fjord, préchauffe les torpilles, s'installe en position de tir et ouvre ses tubes.
Deux torpilles sont réglées pour le plus gros bâtiment et deux autres sur les DD les plus menaçants pour pouvoir prendre le large
