Bonsoir Hautpoul,
Aucune confusion dans mon affirmation, et je la revendique pour provoquer une réaction ou un regain d’intérêt.
Il faut bien lire et bien interpréter ce que j’écris :
Citation (<S639>AMAZONE @ mardi 23 janvier 2018 à 09:10)
Le saviez-vous ?
Q 244 " Gymnote ", programme signé en juin 1955, était le premier sous-marin français à propulsion nucléaire.
Le Projet Q 244Premier sous-marin français à propulsion nucléaire devait porter le nom « Gymnote » en hommage au premier sous-marin torpilleur en service dans la marine (1888) conçu par les Français Henri Dupuy de Lôme et Gustave Zédé1,2. Il fut construit à Toulon (Mourillon) .
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, la France forte de son passé concernant la recherche atomique est de brevets des équipes Joliot-Curie, pensait réaliser son propre programme nucléaire basé sur la filière Uranium Naturel. Elle décida de mener de front à la fois la construction du sous-marin et de sa chaufferie embarquée : NU – D2O (Uranium Naturel – Eau Lourde).
Mais pour des raisons de Criticité du « combustible » naturel, des volumes prohibitifs et des difficultés à modérer les neutrons sans « captures stériles », la filière NU pour sous-marin fut abandonnée.
(Cette technologie a été définitivement abandonnée par tous)
En 1958 le projet Q 244 cessa, les tronçons du Q 244 restèrent dans les formes du Homet à Cherbourg.
La France en 1959, sous l’impulsion du Gal de Gaulle, décide de lancer un programme nucléaire ambitieux, à la fois civil et militaire. Elle désire s’affranchir de toutes dépendances, et ambitionne de réaliser avec un sous-marin lance-missiles, la force océanique stratégique. Mais elle ne commettra pas la même erreur d’amateurisme qu’en première instance. S’agissant d’un grand programme énergétique englobant à la fois les centrales civiles (EDF), et la propulsion navale, la nécessité de créer une entité dirigeant la recherche et la réalisation s’imposa :
Création du Commissariat à l’Energie Atomique (CEA), et le Département Propulsion Nucléaire (DPN).
Le CEA pragmatique, réussi à convaincre les politiques que l’accession au nucléaire ne peut se faire rapidement que par la technologie des réacteurs à eau (H2O), mais ceux-ci ne fonctionne qu’avec un combustible à Uranium enrichi.
La France ne possède pas cette capacité industrielle, tout reste à concevoir. Chef de guerre ayant eu à découdre avec les américains, mais aussi fin diplomate, Charles de Gaulle n’hésita pas à engager des négociations afin d’obtenir d’eux de L’uranium à U5 > 12% ( NU ===> U5 = 0,7% et U8 = 99,3% ).
Anecdote : « - On sait jamais, sur un malentendu ça peut marcher » ! (Jean Claude Druss, Les Bronzés font du ski)
Pour la petite histoire : l'Amiral Rickover (Père du Nautilus), s’opposa violemment contre cet accord.. Lors des débats devant le Congrès, il le favorisa malgré lui. Un intervenant demanda à l'amiral :
"Y a-t-il une chance que la France réussisse à mettre au point un réacteur de propulsion ?"
Rickover répondit : -"Pas la moindre chance".
L'intervenant conclut alors : "En ce cas, l'accord de cession d'uranium enrichi peut être signé".
Bien sûr, cet accord est assujetti d’aucun transfert de technologie, ni d’emploi de ce combustible à des fins militaires.
Il ne sera utilisé que dans le cadre d’un Prototype A Terre ( P.A.T.) à Cadarache.
Le projet de la chaufferie étant bien engagé, il faut aussi concevoir la partie névralgique du futur sous-marin, et les tubes lance-missiles. Il fut décidé de concevoir un bâtiment pour les essais en grandeur nature, afin de garantir le bon choix en matière de stratégie et force de dissuasion.
Q 251 :Programme Sous-Marin expérimental FOST prend forme en 1960.
Il reprend les tronçons construits lors du projet Q 244, le tronçon du milieu est modifié afin de recevoir les quatre tubes lance-missiles. Avant et arrière réalisés sur base des 1200t (Type Narval)
S655-Gymnote dit "le Fer à Repasser"
Lancé en Mars 1964 aux chantiers de la DCN Cherbourg entre en service en Octobre 1966
Il servit à toute sorte de tests d’appareils, de conduite de tir balistique, centrale inertielle, d’usine à oxigène CO2 …
Et même à des prototypes de « bannette » … dites Sarcophages
Couchage en forme de cercueil : on y entrait soit la tête la première soit par les pieds en avant. Vues du poste les ouvertures pour y accéder étaient en forme de nid d’abeille. Cela ressemblait plus à des cimetières des côtes méditerranéennes (Espagne, Italie du Sud, Grèce etc.), qu’à des ruches. Elles étaient inadaptées en cas d’urgence.
Les Agosta faillirent les avoir. Heureusement, ce projet fut abandonné.
Cliquez pour voir le fichier-jointen construction dans la forme du Homet à Cherbourg
Cliquez pour voir le fichier-jointen manœuvre à Cherbourg photo prise à bord du SNA "La PROVENCE" (encore une de mes provocations)
Cliquez pour voir le fichier-jointIl effectua la plus part de ses tirs balistiques au large de Biscarrosse.
Mais ... dans la petite Rade de Toulon, il croise un type Daphnée
remarquez le mat supportant la caméra pour filmer les tirs de missiles (essais au large des iles du Levant)
Dimensions
Longueur hors tout : 84 m
Largeur maximale hors tout : 10,60 m
Tirant d'eau : 7,60 m
Déplacement : 3000 t /3250 t
Autonomie
Distance franchissable à 12 nds : 4500 mN
Energie - Propulsion
Motorisation : 2 diesels électriques 2 x 956 kW
Hélices : 2 hélices Vitesse maximale : 11 nds en surface, 10 en plongée
Puissance : 2 x 1300 CV
Usine électrique : 4 diesels Pielstick 12PA2 (4 x 620 kW) les systèmes nécessitant de gros besoins en énergie
Equipage
8 officiers, 38 officiers mariniers, 45 hommes d'équipage
Q 650 Il fut condamné sous ce nom de code puis ferraillé en Avril 1987.