La course New York - San Francisco Record est, comme son nom l'indique, une course à record, ouverte depuis hier 1 juillet. Le parcours de 14.000 milles est censé être réalisable en 30 jours selon les vents, à bord d'un multicoque classe ULTIM, la formule 1 des mers. La date de fermeture de la course est le 2 septembre.
On peut engager autant de tentatives que l'on veut. Sera retenue la meilleure pour autant que la ligne d'arrivée ait été franchie avant le 2 septembre 2021 à 02:00 UTC.
Un passage par le cap Horn est obligatoire et matérialisé par une bouée.

1.600 points-crédits gratuits sont alloués au départ, pour équiper son bateau.

La course est affectée du coefficient 2

Parti hier à 20 heures, 629 milles ont été parcourus à la moyenne de 27.2 nœuds. Vu le temps de course estimé (environ 30 jours) et le délai fixé au 1er septembre, il faudrait mieux que cette tentative soit la bonne.
Demain, je devrai traverser une dépression pendant une bonne dizaine d'heures. Mais bon, un multicoque ça avance même quand il y a peu de vent. Donc pas utile de faire des milles et des milles pour l'éviter.
Pour l'instant nous sommes 4 identifiés (sur 12.000 en course) sur la mer et je pense être dans un bon rythme.

Finalement la dépression s'est avérée plus méchante que prévu. J'ai donc avorté cette tentative et ai appareillé peu après midi, aujourd'hui. Du coup je suis reparti sur une meilleure base me semble t-il, car 1 heure et demie plus tôt que quelques cadors, qui ne sont pas là par hasard, sur une route qui permet d'éviter cette foutue dépression sans rallonger le trajet.

Hier, les cadors ont tous avorté leur première tentative. Je me suis dit qu'ils avaient dû faire leurs petits calculs et du coup j'ai lâché l'affaire une deuxième fois.

Reparti à 20 heures, juste dernière eux, et du coup ça va beaucoup mieux.

Après 5 jours de course, demain vers 08:00 nous allons traverser le Pot-au-Noir pendant une bonne dizaine d'heures à 10 nœuds de moyenne. Mais c'est bien moins pire que pour la tentative précédente où régnaient des vents de 3 nœuds.
Pour l'instant le tableau de marche est conforme à l'estimation de départ.

Un bug informatique dans le jeu va empêcher de connaître les noms et le classement des 300 premiers à avoir déjà franchi l'équateur. On en saura pour lorsque nous l'aurons nous-mêmes franchi dans 2 jours.

Malheureusement les vents en ont décidé autrement. La traversée du Pot-au-Noir s'est effectuée sous des vents de 2 à 3 nœuds qui s'est traduite par une perte de 20 heures sur le tableau de marche. Seulement 700 milles ont été parcourus en 2 jours.
C'est souvent comme cela dans l'Atlantique ... Il n'y a plus qu'à espérer que la descente vers le cap Horn inverse la tendance.

L'équateur devrait être franchi cette nuit vers 03:00.

Le point après 7 jours de course :

Franchissement de l'équateur cette nuit à 03:45. Celui-ci détermine un premier classement provisoire qui m'a attribué la 3.239ème position. Évidemment ce classement est tout relatif car il dépend essentiellement de la longitude à laquelle l'équateur à été franchi par les uns et les autres.

La carte ci-dessous montre bien que le 1er est passé très à l'ouest mais qu'en réalité il accuse maintenant un retard d'environ 1 jour sur notre petit groupe. L'observation d'un skipper qui m'accompagnait lors de ma seconde tentative et qui a continué la sienne me laisse à penser que je navigue plutôt dans les 800 premiers. Ce sera le passage du cap Horn qui établira la bonne hiérarchie, possiblement dans 7 jours me concernant.

15.336 skippers ont franchi l'équateur à cette heure. Parmi ceux qui l'ont passé après moi, 142 ont mieux fait.

Prochain objectif : le cap Horn.

Le point au 8ème jour de course :

17.467 skippers ont franchi l'équateur. Ai reculé de 321 places depuis. Le meilleur temps tient toujours ...

Mon tableau de marche a pris quelques heures de retard en raison de virements de bord imprévus dus aux évolutions des vents à venir.

Le point au 10ème jour de course :

JE crois que la ROAD 66 te ferait l'affaire

Depuis ce matin nous l'avons trouvée.

Nous avons enfin retrouvé de bons vents ce matin vers 7 heures. Depuis, c'est au spi lourd avec vent arrière et une pointe de vitesse dans l'après-midi à plus de 41 nœuds, plus vite qu'une torpille MK 18-2.
Du coup, j'ai récupéré la moitié des 200 milles perdus sur l'homme de tête.

Je pense doubler le cap Horn dans moins de 4 jours.

A cette heure 18.654 skippers ont franchi l'équateur et ma reculade s'est provisoirement stoppée depuis 24 heures.

Le point au 12ème jour de course :

Après 15 jours de course, le cap Horn devrait être franchit vers minuit.

A cette heure, 11.311 skippers l'ont déjà doublé. Je suis impatient de connaître le nouveau classement qui devrait m'être favorable, même si un temps les conditions météo pouvaient laisser espérer mieux. Quelque chose dans le top 200 m'irait très bien pour commencer.

Le point au 15ème jour de course :

Ai franchi la bouée du cap Horn ce matin à 00:04 après 15 j 04 h et 06 min en 61ème position très provisoire, mais quand même plus que satisfaisante.

Le franchissement du cap Horn a désigné un nouveau leader qui nous a mis une bonne branlée. En ce qui me concerne, j'ai franchi le Horn 5 minutes en temps réel devant le n°1 mondial.

Classement provisoire 76ème, stable depuis hier à 05:40.
Pour l'instant tout baigne. L'amélioration de mon record de 2019, serait d'au moins 24 heures dans l'état actuel des vents prévus.

Le point au 17ème jour de course :

Bravo Amiral, bonne perf, mais madame apprécie t-elle que son marin bourru se lève en pleine nuit pour orienter son vaisseau de course au large ?????
Allez bonne nuit vieux briscard et que le meilleur gagne !!!
Amitiés

Je n'ose pas demander par peur de la réponse.

La nuit dernière fut très mouvementée et surtout pénalisante pour ceux qui n'ont pas pu se lever à temps. Trois changements de route majeurs nous ont été imposés par l'orientation des vents et pour certains l'ardoise se compte en dizaines de minutes. Les plus chanceux sont ceux qui ne se sont pas levés du tout car on est revenus sur la route initiale au petit matin.

Pour ma part, j'ai limité la casse avec environ 1/4 d'heure, mais cela aurait pu être mieux si ...

A cette heure, je passe le tropique du Capricorne. Nous sommes sous spinnaker depuis hier matin et l'allure est très soutenue, ce qui explique aussi pourquoi certains ont pris cher cette nuit. 1.335 milles parcourus en 48 heures, soit une moyenne de 27 nœuds.

Le point au 19ème jour de course :

Les faits marquants des dernières 48 heures :

• Sur les 33.677 engagés, 18.987 ont franchi le cap Horn à cette heure.
• Je ne recule toujours plus au classement provisoire du cap Horn.
• Nous naviguons toujours sous spinnaker et encore pour les prochaines 24 heures au moins. La vitesse moyenne dépasse les 22 nÅ“uds.
• Je pense franchir l'équateur dans le sens sud-nord dans 34 heures.
• La large dépression encore visible hier au nord de l'équateur semble se résorber. En l'état ce serait favorable à une amélioration du record de 2019 de 2 jours.
• Donc pour l'instant, tous les voyants sont au vert.

Le point après 21 jours de course :

Les faits marquants des dernières 48 heures :

• Sur les 34.283 engagés, 11.216 ont franchi la seconde bouée de l'équateur à cette heure.
• Un nouveau leader, parti 4 heures après moi, prend la tête provisoire de la course, .
• J'ai passé cette bouée ce matin à 04:10 en 82ème position.
• A ce moment, j'ai eu une pensée pour Mush Morton qui, le 25 janvier 1943, fit plonger son sous-marin sous l'équateur. Le baptême des nouveaux de son équipage, agrémenté bien sûr du rituel de circonstance . La veille il avait torpillé le destroyer japonais Harusame avec son fameux coup à la gorge.
• Depuis l'équateur, j'ai reculé de 10 places. Le recul est stabilisé depuis 06:00 ce matin. Finalement le quart d'heure perdu le 25 juillet ne m'a pas coûté trop cher.
• Dans 24 heures, nous avons un nouveau passage délicat.

Le point après 23 jours de course :

Les faits marquants des dernières 48 heures :

• Sur les 35.800 engagés, 13.773 ont franchi la seconde bouée de l'équateur à cette heure.
• Dans 3 jours ce sera l'arrivée à San Francisco. J'espère qu'ils vont nous faire passer sous le pont ...
• Mais avant cela, on va se payer un train de sénateur. Les vents sont tombés à 10-12 nÅ“uds dans le golfe de Californie, si bien que l'on ne devrait aller qu'à 330 milles par jour. C'est tout bénéfice pour les poursuivants s'ils reprennent la force habituelle. Ça fait ch...

Le point après 25 jours de course :

Les faits marquants des dernières 24 heures :

• 183 skippers ont franchi la ligne d'arrivée et un premier temps de référence est établi en 29 j 5 h 44 minutes à la moyenne de 20.33 nÅ“uds.
• Nous sommes en plein dans le ventre mou avec des vents contraires de 9 à 10 nÅ“uds probablement jusqu'à l'arrivée et ça ne va pas en s'améliorant. L'heure de franchissement de la bouée à San Francisco recule chaque heure et pour l'instant est prévue dans 2 jours minimum. Bref, on n'a pas de pot.

Le point après 26 jours de course :

Les faits marquants des dernières 48 heures :

• 16.217 skippers ont franchi la ligne d'arrivée et le nouveau temps de référence est établi en 27 j 23 h 59 minutes à la moyenne de 21.70 nÅ“uds.
• Pour ma part, l'arrivée est prévue dans 1 h 30 et j'espère finir provisoirement dans le top 50. Reste à savoir combien vont améliorer après .... On croise les doigts.

Le point après 28 jours de course :

Arrivé à San Francisco à 21:27 en 19ème position provisoire.

Fermeture de la course ce matin à 02:00 UTC. Mon temps a bien tenu, vu que je suis définitivement crédité de la 31ème place sur 41.620 skippers ayant rallié l'arrivée, mon meilleur résultat sur une course à record où l'on est quasiment seul au milieu des océans.
Il faut cependant ne pas occulter la part de chance nécessaire à la réussite dans ce genre d'entreprise relative au choix, non seulement du jour, mais aussi de l'heure de départ des tentatives. A titre d'exemples, le second de cette course était parti 5 heures après moi et pour ma part je suis parti une heure après le tenant du titre au classement international arrivé 43ème, dont on ne peut pas dire que je sois meilleur que lui, tant s'en faut.