- Course traditionnelle à coefficient 2 de 650 milles, intéressante pour sa courte durée et son coefficient : 5.000 points pour le 1er à l'arrivée.
- Monture : monocoque modèle Offshore Racer de 30 pieds.
- Durée prévisionnelle de la course : 3 jours.
- Départ de Sydney, Australie, lundi 26 décembre 2022 à 03:00. Pour ne pas se faire distancer dès le départ, il vaudra mieux être levé.
- Arrivée à Hobart, Tasmanie.
- 1.200 points-crédits offerts pour équiper son bateau. Près de 14.000 skippers sont déjà inscrits.
Version complète : Rolex Sydney - Hobart Yacht Race 2022
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Bref compte-rendu de la course
- Lundi 26 décembre 03:00
Quelques 30.000 skippers sont au départ de Sydney, certains encore sans doute sous les lourdeurs du festin de la veille.
Tout le monde prend un cap au 180. Tout le monde sauf quelques endormis qui, n'ayant rien préparé, préfèrent choisir la route idéale tracée sur la carte. Cinq heures plus tard, leur destin est scellé.
À 10:40, alors que je pointe en 91ème position, pas trop mal pour un début, les choses sérieuses commencent. Il nous faut tirer une bonne série de bords pour continuer de progresser vers le sud. Nous sommes sous des vents portants de 17 nœuds et le monocoque accepte de naviguer sous 150° d'angle au vent. Malheureusement cette allure n'est pas la meilleure de ce bateau qui ne peut donner mieux que 10 nœuds, mais c'est pareil pour tous. - Mardi 27 décembre
Toute la nuit s'est passée ainsi et les skippers commencent à ressentir la fatigue pour avoir peu dormi.
À 07:30, je pointe alors dans les 850 et une bonne brise de 22 nœuds s'offre à nos voiles permettant un angle au vent de 160°. Quelques téméraires tentent de prolonger les bords vers le sud-sud-est, prenant provisoirement la tête de la course.Pour ma part, je privilégie de prolonger les bords vers le sud-sud-ouest pour économiser sur la fatigue du skipper virtuel, élément traduit maintenant dans le jeu par des pénalités sur la vitesse du bateau. Vers 20 heures nous prenons des vents de 32 nœuds qui permettent au bateau d'en restituer 14.
- Mercredi 28 décembre
02:30 : il est l'heure de se lever pour vérifier la trajectoire du bateau. J'ai remonté 300 places depuis hier matin mais surprise les vents ont tourné et je dois prendre rapidement au largue bâbord amure pour rejoindre la tête, éloignée déjà à 10 milles à l'est.
À 05:00 j'ai rejoint la meute mais perdu 100 places pile au moment où se présente un nouveau défi très technique : traverser une zone de turbulences avec un empannage à la clé, c'est-à -dire modifier le cap toutes les 20 minutes jusqu'à en être sorti. L'affaire va m'occuper jusqu'à 07:30 le vent dans le nez et du coup regagné 50 des 100 places perdues, probablement grâce à ceux qui dormaient encore.
L'arrivée que je connais bien, pour l'avoir pratiquée en décembre 2018 avec l'ami Dudule, permet de faire un coup. Le problème est le franchissement de la balise avec le risque d'échouage si l'on passe trop près ou de perdre des places si l'on passe trop loin. Vu mon bon classement provisoire, je choisis l'option 2.
Il est 16:19 lorsque je double la balise du cap Pillar en 433ème position et 561ème lorsque je plonge sur l'arrivée à Hobart, 25 minutes plus tard. L'addition me paraît lourde mais j'ai bien préparé ma trajectoire et sauf évolution imprévue des vents je devrais récupérer l'investissement des 130 places dépensées, voire mieux : rentrer dans le top 400. Par bonheur, les vents sont faibles ce qui augmente mes chances puisque cela me donne 5 heures pour remonter le handicap de l'option 2.21:35 : je franchis la ligne d'arrivée 372ème sur 32.236 skippers engagés, à 5 milles du vainqueur avec la satisfaction d'avoir bien bossé.
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