Bataille de la mer de Bismarck

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Sommaire

Contexte

Sous la pression des Alliés, la garnison de Lae, base avancée en Nouvelle-Guinée est en danger. Malgré une estimation de pertes de près de 50%, l'Etat-Major japonais planifie une opération de renforcement, Lae devant être tenue à tout prix. Un convoi de troupes est donc formé à Rabaul en février 1943.

Le convoi

6 000 soldats de la 51° division de l'Armée a embarqué avec vivres, armes et munitions, à bord de six transports de troupes : Aiyo Maru, Kyokusei Maru, Oigawa Maru, Shinai Maru, Taimei Maru, et Teiyo Maru. Un septième transport Kembu Maru a été chargé de fûts d'essence d'aviation, tandis que le navire du "service spécial" Nojima embarque 400 marines.
Sous le commandement du contre-amiral Masatomi Kimura, l'escorte est de tout premier plan et se compose de huit destroyers aguerris, tous vétérans de Guadalcanal : Arashio, Asagumo, Asashio, Shikinami (navire-amiral), Shirayuki, Tokitsukaze, Uranami et Yukikaze.
Le 1er mars 1943, peu après minuit, le convoi appareille en direction du cap Gloucester en longeant la côte nord de la Nouvelle-Bretagne à 7 nœuds.

Les préparatifs

Dans le camp allié, on est parfaitement au courant des préparatifs japonais et depuis les aérodromes de Papouasie, Nouvelle-Guinée, l'US Air Force et la Royal Australian Air Force ont mis en alerte 129 chasseurs et 207 bombardiers. Ces derniers sont équipés d'un canon avant et embarquent des bombes de 500 livres à mise à feu retardée destinées à être larguées en rase-mottes à la manière de torpilles, inaugurant une nouvelle doctrine de bombardement sous la ligne de flottaison. Les équipages étaient confiants et impatients de passer à l'action.
Une première reconnaissance a repéré le convoi au nord de la Nouvelle-Bretagne dans l'après-midi mais les conditions mauvaises météorologiques ont tourné en faveur du convoi et aucune attaque n'a pu être entreprise. Les japonais prient pour que cela dure ...

L'attaque

A l'aube du 2 mars, une première attaque est lancée. A travers les nuages, un B-17 largue sur Kyokusei Maru mortellement touché. Mais le gros transport reste à flot suffisamment longtemps pour que plus de 900 soldats puissent être transférés à bord des destroyers Asagumo et Yukikaze. Ces derniers quittent alors le convoi et rallient Lae à grande vitesse pour les débarquer. Ils retrouvent le convoi le 3 mars à l'aube alors que celui-ci vient de franchir le détroit de Vitiaz et entre dans le golfe d'Huon, à seulement 80 miles de Lae.
Il est 07:55 sur les pendules japonaises lorsque les premières grandes formations aériennes sont signalées, venant du sud.
Les quinze premières minutes de l'attaque furent parmi les plus dévastatrices des annales de la guerre air-mer : pas moins de 28 des 37 premières bombes larguées ont trouvé leurs cibles. Kembu Maru a explosé et dsiparu dans une grande boule de feu. A 08:05, Aiyo Maru, Oigawa Maru et Nojima avaient été frappés et stoppés. Quelques minutes plus tard, Shinai Maru, Taimei Maru et Teiyo Maru avaient pris quatre coups directs chacun.
Malgré leur vitesse et leur manœuvrabilité, les destroyers ne purent non plus échapper aux attaques. Shirayuki avait sa poupe arrachée, Arashio touché par trois bombes ne pouvait plus gouverner et avait percuté Nojima paralysé, Tokitsukaze avait reçu une bombe dans la salle des machines et sombrait.

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