Raid aéronaval sur Rabaul

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== Conséquences ==
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Après le raid, la plupart des croiseurs s’enfuient de Rabaul et rentrent à [http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Eles_Truk Truk] tant bien que mal puis, les réparations d’urgence achevées, ils sont rapatriés au Japon pour de longues semaines d’immobilisation.<br />
Après le raid, la plupart des croiseurs s’enfuient de Rabaul et rentrent à [http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Eles_Truk Truk] tant bien que mal puis, les réparations d’urgence achevées, ils sont rapatriés au Japon pour de longues semaines d’immobilisation.<br />
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Un second raid le 7 novembre a gravement endommagé le croiseur léger '''[[Agano]]''' et coulé le destroyer ''Suzunami''.<br />
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Un second raid le 11 novembre a gravement endommagé le croiseur léger '''[[Agano]]''' et coulé le destroyer ''Suzunami''.<br />
A la suite de cette attaque, tout espoir japonais de contester le débarquement à Bougainville avait disparu.<br />
A la suite de cette attaque, tout espoir japonais de contester le débarquement à Bougainville avait disparu.<br />
Peu de personnes l’ont réalisé à l’époque, mais cette opération a définitivement relégué Rabaul au rang de trou perdu, et c’est une garnison complètement inutile de près de {{formatnum:100000}} hommes qualifiés qui restèrent sur place pendant des mois.
Peu de personnes l’ont réalisé à l’époque, mais cette opération a définitivement relégué Rabaul au rang de trou perdu, et c’est une garnison complètement inutile de près de {{formatnum:100000}} hommes qualifiés qui restèrent sur place pendant des mois.

Version du 24 novembre 2017 à 12:22

Sommaire

Le contexte

Jusqu’en 1943, Rabaul était le bastion de défense japonais aux îles Salomon. Cinq aérodromes entouraient cette base capable d’accueillir plusieurs centaines d’avions maintenus opérationnels par quelques 20 000 techniciens, les meilleurs de l’Empire. L’ancrage à Port-Simpson permettait le mouillage d’une grande variété de navires. Aussi Rabaul n’avait encore jamais été sérieusement menacée par les américains, en raison notamment de sa défense de 192 canons anti-aériens et 175 canons de marine pouvant être mis en œuvre en moins d’une heure grâce aux radars côtiers d’une portée de 90 milles.

Les préparatifs

Avec la défaite de la Bataille de la baie de l'Impératrice Augusta, la Marine Impériale entreprit de renforcer sa base et y amenât des divisions de croiseurs en vue d’une contre-attaque à l’invasion de Bougainville. Ces dispositions avaient de quoi inquiéter l’état-major américain dont les forces de surface se trouvaient maintenant en infériorité, leurs cuirassés et croiseurs se trouvant engagés à la préparation de l’invasion de Tarawa (Opération Galvanic).
Le contre-amiral Frederick Sherman met sur pied un plan audacieux consistant à faire protéger ses deux porte-avions par les forces aériennes terrestres de Nouvelle-Guinée, pendant que son aéronavale irait attaquer Rabaul, si possible dès que les conditions météorologiques lui seraient favorables, ce qui était fréquent à cette période de l'année.

L'attaque et ses résultats

Profitant d’un grain au-dessus de la Nouvelle Grande-Bretagne, Sherman fait décoller 97 avions de la Task Force 38, depuis les porte-avions Saragota et Princeton, le 5 novembre 1943 au matin.
Sur place le temps est clair et à 11:15 la surprise quasi-totale. Bien qu’aucune cible n’ait été coulée, six croiseurs ont été endommagés dont quatre sérieusement :

  • Atago est manqué de peu par 3 bombes de 500 livres, causant des dégâts sérieux et tuant 22 marins, dont le commandant.
  • Maya reçoit une bombe dans la salle des machines provoquant la mort de 70 hommes d’équipage.
  • Mogami est frappé par une bombe de 500 livres qui déclenche un incendie et tue 19 marins.
  • Takao reçoit 2 bombes de 500 livres provoquant d’importantes avaries et la mort de 23 marins.
  • Chikuma est légèrement endommagé par plusieurs coups manqués.
  • Agano est très légèrement endommagé, ainsi que les destroyers Amagiri et Wakatsuki.

Naka ne subit que des dommages collatéraux.
Noshiro et Fujinami sont chacun frappés par une torpille Mk-13 mais aucune n'explose.

La riposte

  • Le 6 novembre à l'aube, les croiseurs légers Agano et Noshiro appareillent pour détruire les restes de la flotte américaine.
  • Le 7 novembre l'ordre est annulé et les croiseurs sont de retour, bredouilles, le lendemain à Rabaul.

Conséquences

Après le raid, la plupart des croiseurs s’enfuient de Rabaul et rentrent à Truk tant bien que mal puis, les réparations d’urgence achevées, ils sont rapatriés au Japon pour de longues semaines d’immobilisation.
Un second raid le 11 novembre a gravement endommagé le croiseur léger Agano et coulé le destroyer Suzunami.
A la suite de cette attaque, tout espoir japonais de contester le débarquement à Bougainville avait disparu.
Peu de personnes l’ont réalisé à l’époque, mais cette opération a définitivement relégué Rabaul au rang de trou perdu, et c’est une garnison complètement inutile de près de 100 000 hommes qualifiés qui restèrent sur place pendant des mois.

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