Le trophée Jules VERNE est une course qui simule le tour du monde, au départ d'Ouessant, et qui transite d'abord par le cap de Bonne Espérance puis le cap Horn pour arrivée sur une ligne qui relie Ouessant au cap Lizard.
Elle est censée durer une quarantaine de jours pour plus de 21.000 milles nautiques à parcourir.
Elle est ouverte du 18 novembre 2019 au 1er avril 2020. On peut s'y engager n'importe quand dans cette période, le but étant de choisir le meilleur moment pour tenter de battre le record.

Pendant cette période, si pour une raison ou une autre, le skipper veut abandonner la tentative cela est possible. Alors, il peut repartir de Brest plus tard. Dans ce cas, il repart sans perdre les options et cartes qu'il avait au départ de la précédente tentative. Sauf s'il a acheté le pack Full options, le fait de sortir prématurément coûte 1.000 crédits. Il faut donc bien peser le pour et le contre, mais surtout choisir le jour de départ qui offre les meilleures chances de faire un temps. Pour cela, l'étude chaque jour des vents à 7 jours diminue les risques de mauvais choix.

Bien entendu, pour être valide toute tentative doit s'achever par l'arrivée à Ouessant avant le 1 avril 2020 à 01:00.

Un premier classement provisoire est affiché au passage de l'équateur.

La monture proposée est le trimaran ULTIM classe 32/23, idéal pour ce genre d'épreuve.

L'épreuve est affectée du coefficient 1, celui qui rapporte le plus de points. C'est LA course à ne pas manquer.

Parti le 20 novembre à 21:34 : Motrius
Parti le 21 novembre à 00:00 : Gibus

Profitant de conditions météo favorables, nous entamons notre première tentative de record. En effet, de mémoire, il ne me semble pas avoir connu de conditions aussi bonnes pour la descente de l'Atlantique. Le délicat passage du Pot au noir devrait s'exécuter, avec des vents portants, sans trop de problèmes pour autant que les prévisions soient fiables. Nous avons déjà parcouru près de 500 milles en 24 heures. Motrius me précède d'environ 50 milles.

A cette heure, nous filons bon train à 35 nœuds, au large des côtes du Portugal.

Le point après 24 heures de course :

Sommes en approche des îles Canaries. Pour l'instant tout va bien, la moyenne est soutenue.

Le point après 2 jours de course :



Positions à 09:30 :

Nous sommes en approche des îles du cap Vert, que je vais traverser dans 4 heures. Motrius est toujours devant et 300 milles plus à l'est.

Le point après 4 jours de course :

La descente vers l'équateur se poursuit sans accroc, à 20 nœuds, soit environ 500 milles par jour. Son franchissement devrait livrer un premier classement intermédiaire.
Pour ma part, ce sera dans 8 heures.

Le point après 6 jours de course :

Je viens de franchir l'équateur à 14:44.

Mon classement provisoire, sur 4.300 skippers ayant franchi cette première bouée :

Respect Amiral !!

bien maréchal !!

Bon, comme il fallait s'y attendre, le classement provisoire à 1 chiffre n'a duré que quelques heures. M'enfin, j'ai savouré quand même.

Motrius a franchi l'équateur à son tour, probablement vers 4 ou 5 heures à une bonne 480ème place.

Le point après 7 jours de course :

belle performance ,respect

Ne nous emballons pas. D'abord c'est sur 4.300 skippers qui avaient déjà passé la bouée. Ensuite aucun des cadors du Top 200 n'était encore parti.

Ce qui me laisse à penser que notre fenêtre de départ n'était pas si bonne que ça. Mais au moins, on aura fait un temps de référence qui déterminera si l'on doit faire une autre tentative, ou pas. D'autant qu'il reste plus de 30 jours de course et qu'on ne sait ce qui nous attend.

Vu l'aura de cette course et le fort coefficient associé, on peut s'attendre à une très forte participation, dans les 50.000. Une arrivée finale dans le top 500 m'irait très bien.

Nous avons contourné le Pot au Noir au prix d'une progression lente vers l'objectif, à contourner les zones vides de vent, mais c'est toujours mieux que de se traîner à 5 ou 6 nœuds.

Au niveau du classement, la reculade a cessé vers midi, hier. Comme je le pressentais, nous sommes partis sans doute 24 heures trop tôt mais rien ne dit que cela ne va pas s'inverser dans les prochains jours.

Le point après 9 jours de course :

Je ne résiste pas au plaisir de publier le classement provisoire après 10 jours de course dans lequel on voit notre ami Motrius accroché à la 1664ème place, comme une moule à son rocher, depuis hier 10:00.
Je lui souhaite de la conserver jusqu'à l'arrivée, ce qui pourrait lui rapporter 561 points VSR, de quoi effacer effacer la grosse perte sur la New York-San Francisco. Ça motive, hein ?

Tu as raison je m'accroche comme je peux

Ça y est, les chevaux sont lâchés. Depuis 1:00 ce matin, nous voyageons à 30 nœuds et maintenant 35 nœuds pour au moins les 24 prochaines heures où des vents à 35 nœuds sont annoncés.
La bouée du cap de Bonne Espérance devrait être franchie dans moins de 2 jours. Ceux qui se sont refusés à prendre la route du sud risquent de le payer cher.

Le point après 11 jours de course :

La progression vers le cap de Bonne Espérance s'effectue à bon train. 1.100 milles parcourus en 24 heures.

Le point après 12 jours de course :

Le cap de Bonne-Espérance est en vue et sera doublé, pour ma part, dans 6 heures. Les vents de l'ordre de 25 nœuds permettent une moyenne soutenue et indispensable sur une course à record. Que va dire le nouveau classement au passage de la bouée. Perso, j'ai quelques craintes car depuis 2 jours, ça revient fort derrière moi et je n'y peux rien.

Ai passé la bouée du cap de Bonne Espérance provisoirement en tête à 13:24.

La fête n'a pas duré longtemps. Certes j'ai rattrapé pas mal de skippers partis avant moi, mais ceux partis après m'ont aussi rattrapé. Ces derniers étant plus nombreux, j'ai déjà reculé de plus de 200 places.
Le moral reste bon car la course est loin d'être finie. Pour aujourd'hui, c'est repos : cap à l'est constant sous 150° grand largue à 35 nœuds jusqu'à demain.

Motrius devrait franchir, à son tour, la bouée dans quelques heures.

Le point après 14 jours de course :

La journée d'hier fut peinarde et les vents des poursuivants favorables. La reculade enfle ...

Le point après 15 jours de course :

Si la journée d'hier fut tranquille, celle qui s'annonce aujourd'hui l'est bien moins. La navigation se fait en périphérie d'une turbulence qui progresse comme nous d'ouest en est. De nombreux virements de bord nous attendent ...

Le point après 16 jours de course :

Aujourd'hui, c'est la fête. Depuis hier, la providentielle turbulence qui me portait d'ouest en est a considérablement molli dans mon sillage. Si bien que j'ai grignoté à raison de 7 milles à l'heure sur ceux qui, partis 1 jour après moi, commençaient à me renifler le safran. A cette heure, l'écart est remonté à 500 milles.

Pourvou qu'ça doure ...

Le point à minuit après 17 jours de course :

Bon, ben ça a l'air de vouloir durer. Je devrais passer la prochaine bouée vers 11:30 ce matin, probablement en tête provisoire et sans doute pour plus longtemps que la fois précédente, avec 18 heures d'avance relative.

Le point après 18 jours de course :

Bouée du cap Leewin, Australie franchie hier à 11:20, provisoirement en tête.
Comme pressenti, peu de places perdues depuis grâce aux bons vents de la veille. C'est encourageant.

Le point à minuit après 19 jours de course :

A cette heure, je franchis le méridien de la Tasmanie avec des vents raisonnables permettant une allure de 27 nœuds. Vers midi, cap au 120 pour se rapprocher du 70ème parallèle, là où grâce à la rotondité de la Terre, le chemin est le plus court. Certes les vents y sont plus faibles mais le différentiel se compte en plusieurs centaines de milles.
Depuis hier, un peu plus de 300 places perdues, mais plus de 680 gagnées depuis le cap de Bonne Espérance.

Motrius, quant à lui, n'est plus qu'à 500 milles de la bouée qu'il devrait atteindre dans 24 heures si tout va bien.

Le point à mi-parcours après 20 jours de course :

Bouée du cap Leewin franchie par Mot'Mot' hier vers 19 heures.

Normalement je devrais couper le 65ème parallèle demain à cette heure. Les vents ont quelque peu molli mais permettent encore de soutenir une allure de 25 nœuds.

Le point après 22 jours de course :

Tu as 24 nautiques de moins sur la distance que le 1er

C'est vrai. Il est parti 1 jour et 5 heures après moi. Donc il est devant en temps réel.

Le franchissement du 65ème parallèle devrait être réalisé dans une paire d'heures. Malheureusement une zone de vents faibles incontournable m'attend pour les douze prochaines heures. Cela risque de réduire à néant les efforts réalisés pour distancer les poursuivants qui me reviennent dessus à 30 nœuds.
A cette heure, le gap d'avance n'est plus que de 530 milles mais le moral reste bon.

Le point au 23ème jour de course :

Navigation à présent au 67ème parallèle. 450 milles parcourus en 24 heures à 16 nœuds. Ça fait un paquet de milles gratuits ! Et ça tombe bien car la zone calme prévue de 12 heures est passée à 24 ... et je suis en plein dedans L'ardoise va être salée pour ceux qui naviguent plus au nord.
Ce sera petit train jusqu'à ce soir 20 heures, heureusement par vent de travers ce qui permet une allure encore raisonnable de 13 nœuds, droit sur le cap Horn.

L'ami Motrius, quant à lui, est pile sur ma trace à 22 nœuds mais 1.800 milles plus loin.

Le point après 24 jours de course :

Les bonnes nouvelles :

1. les cadors du classement international sont encore à 250 milles derrière, pour l'instant ...
2. nous avons enfin quitté la dépression et depuis minuit filons à 25 nœuds vers le cap Horn à doubler dans 4 jours.

Le point après 25 jours de course :

Grâce à de très bons vents depuis hier, l'avance des échappés dont je suis est passée à 340 milles. L'approche vers le cap Horn s'annonce compliquée et tourmentée, mais ça me plaît.

Le point après 26 jours de course :

Notre petit groupe maintien une bonne allure à raison de 430 milles parcourus depuis la veille. L'avance sur les poursuivants est aux alentours de 350 milles soit une vingtaine d'heures.

Motrius est pénalisé dans une dépression dont il devrait sortir dans 4 ou 5 heures.


Le point après 27 jours de course :

Plus de 800 milles gagnés sur le parcours hier, grâce à la rotondité de la Terre et à une allure soutenue de plus de 30 nœuds.
Le cap Horn devrait être doublé dans 18 heures.

Le point après 28 jours de course :

Ai franchi la bouée du cap Horn cette nuit à 03:40 en 5ème position provisoire à quelques minutes des quatre premiers. Position qui ne devrait pas pouvoir être conservée, on le sait, car ceux-ci sont partis un jour après moi. Ce que l'on sait aussi, c'est qu'il n'y a personne devant qui serait parti plus tôt.
A cette heure, j'ai reculé d'une petite cinquantaine de places (44 pour être précis) et qui se stabilise depuis 7:30. Cela confirme mon estimation sur la taille du groupe.
Les poursuivants sont toujours à 18 heures derrière et vont me faire encore reculer au passage de la bouée.

Nous attaquons la remontée le long des côtes du continent sud-américain avec le vent dans le nez, comme souvent ici.

Motrius est à 3.000 milles plus loin, entre les deux bouées.

Le point à minuit après 29 jours de course :

Cette nuit l'option la plus rapide et qui permet de gagner 1 heure au passage de l'archipel des Malouines consiste à passer au travers. Autant dire qu'il est impératif de rester éveillé sinon c'est l'échouage garanti.

J'ai donc pris le parti de tenter l'affaire.

Tout compte fait, cette traversée s'est révélée très faisable facilitée en cela par un vent de travers. Il est clair que s'il avait fallu tirer des bords là-dedans c'eût été une toute autre affaire.

Le long run entre Bonne Espérance et Horn m'a permis de remonter sensiblement au classement intermédiaire bien que j'accuse toujours un retard de 24 heures sur mes compagnons de voyage en tête. Retard qu'il ne sera pas possible de combler avant l'arrivée. Tout s'est joué sur le choix du départ, comme d'habitude. A partir de maintenant, l'élimination va se faire par l'arrière au gré de quelques erreurs.

Pour Motrius, je crains que l'ardoise soit salée au passage du cap Horn.

Le point après 30 jours de course :

Petite dépression d'une dizaine d'heures cette nuit qui a permis à nos poursuivants de nous reprendre une cinquantaine de milles. Mais la messe n'est pas encore dite car ils n'ont pu couper à travers les Malouines comme nous et se retrouvent embarqués sur une trajectoire avec vent dans le nez.

Le point après 31 jours de course :

Changement en tête de course au passage d'un nouveau groupe au cap Horn.
Le contournement d'un tourbillon à plus de 40 nœuds a permis de reprendre un peu d'air sur nos poursuivants.

Motrius continue de reculer au classement suite à l'entrée en scène de nombreux skippers.

Le point après 32 jours de course :

A cette heure, les poursuivants entrent à leur tour dans la zone calme qui devrait durer, pour eux, une bonne douzaine d'heures alors que nous prenons des vents très favorables.
Malgré plus de 550 milles parcourus en 24 heures, Motrius voit son classement provisoire reculer inexorablement.

Le point après 33 jours de course :

Nos poursuivants sont sortis de la zone calme mais l'orientation les vents les contraints à tirer des bords et nous pas. Pour le coup, notre avance à cette heure est passée à 350 milles.

Motrius n'est plus qu'à quelques encâblures de la bouée du cap Horn, s'il ne rencontre pas quelque caillou avant ...

Le point après 34 jours de course :

Motrius a doublé le cap Horn hier vers 17 heures et du coup récupéré quelques places.
Notre groupe franchira l'équateur dans un peu plus de 24 heures.

Le point après 35 jours de course :

Passage de l'équateur aujourd'hui vers 14 heures. L'arrivée se profile à l'horizon et pourrait être ralliée vers le 4 janvier. Le Pot-au-Noir ne paraît pas poser plus de problèmes qu'à l'aller mais c'est après que ça se complique.

Le point après 36 jours de course :

le pot au noir tu passe sous les cap vert, et remonte sur les canaris et tu passes sans pbs pour choper l'anti cyclone des accores. enfin c'est une astuce de marin a la voile !! la ligne droite n'est pas toujours la meilleure !!!! marin

j'avais oublié c'est une vraie simulation de voile !! pas sur que les vents et autres courants taille des vagues , soit réalistes comme dans WOWS et ses bateaux
sauf que moi c'est a l'année la navigation . le matin je me lève ,je vois marré haute ou basse de ma chambre .grand marin et mon bateaux au bout du quai!! .

en remontant les post , le passage des malouines le chenal le plus miné aux monde par les anglais , gibus nickel il passe .comme quoi c'est une vrai simu .
achète des cartes marines les malouines c'est un endroit a pas aborder entre les anglais et les argentins tu a une mine a m²..ah oui ses pas sur SH4 mais sur de vrais cartes marines quand tu pilote un vrais bateaux !!
c'est clasé zone interdite a plus de 200 milles nautiques , mais tu passe , nickel en plus avec un pavillon français , j’espère que tu leur a laissé un EXOCET en souvenir

Bonjour kingcharle,

Ton astuce de marin aurait du sens si je venais du cap de Bonne Espérance. Or, je viens du cap Horn et passer par les îles du cap Vert m'obligerait à un détour de 700 milles avec vent dans le nez, à tirer des bords. Pour l'heure, je remonte cap au 002, vent de travers à 17 nds et ça me convient très bien.
Tu noteras que ma stratégie ne doit pas être si mauvaise puisque je suis classé provisoirement 38ème sur plus de 40.000 skippers engagés, au 37ème jour de course.
Merci de tes conseils. Ils sont pertinents et précieux.

Le point après 37 jours de course :

Changement de leader. Après le passage de l'équateur par nos poursuivants en retard, notre groupe a repris la tête de la course. Ce qui s'annonce n'est pas folichon. De bonnes brises circulent au large de Brest mais n'y seront plus dans 7 jours, estimation de l'arrivée.
Nul doute que nombreux sont ceux qui feront une seconde tentative si de meilleurs vents viennent à se présenter.

Vraiment cette course mérite sa réputation.

Le point après 39 jours de course :

2 jours de retard sur le 1er

bon courage

Plutôt 1 j et 4 h 30 min. comme tous ceux qui m'accompagnent depuis le premier passage devant l'équateur.

Bin oui, j'ai mal choisi ma fenêtre de départ.