Le torpillage du Kongo

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21 Novembre 1944. Détroit de Formose.

Le 21 novembre 1944, Eli Reich commandant de l'USS Sealion II (par la suite vice-amiral) effectue sa 4ème patrouille en mer de Chine orientale lorsqu'à 00:20 il obtient un contact radar à 44 000 yards. Le ciel est couvert, la visibilité de 1 500 yards et la mer est calme. Reich commence son approche. Il commande : "en avant toute". Vers 00:45, il a quatre contacts radar à 35 000 yards. Reich identifie les cibles comme étant deux cuirassés et deux croiseurs. Les cibles se déplacent sur une colonne avec le croiseur de bataille Kongo en tête suivit des cuirassés Nagato et Yamato et du croiseur de queue Yahagi. Ils sont sur une course au 060, une vitesse de 16 nœuds et ne zigzaguent pas.

A 01:46, trois escorteurs à 22 000 yards deviennent visibles au radar. Le vent augmente et la mer s'agite. A 02:45, le Sealion II s'oriente face à l'ennemi et ralentit pour une attaque en surface.
A 02:56, Reich règle ses torpilles à propulsion électrique Mark 18-1 à une profondeur de 18 pieds pour ne pas toucher un destroyer qui passerait en avant de sa cible. Du kiosque du Sealion II, la superstructure du Kongo est visible. A 3 000 yards, Reich fait feu des 6 tubes avant et abat de 180° pour se mettre en position pour tirer par les tubes arrière.
A 03:00, après avoir viré, le Sealion II stoppe et lance 3 torpilles sur le troisième bateau du convoi, le Nagato qui se trouve à 3 100 yards.
A 03:01, le Sealion II voit trois coups au but sur le Kongo. L'équipage du Yamato rapporte avoir vu deux impacts, des flammes et des trombes d'eau.
A 03:04, le Sealion II observe une grosse explosion et des flammes soudaines sur le second cuirassé, mais celles-ci pourraient être les coups au but qui ont coulé le destroyer Urakaze (vétéran de l' attaque sur Pearl Harbor) avec tout son équipage.
A 03:07, la chambre des chaudières 6 et 8 est submergée, mais le Kongo est encore capable de donner 16 nœuds. Il accuse une gite de 15° tribord. Le Sealion II cape à l'ouest et remonte le convoi à toute vitesse.
A 03:30, le groupe croise toujours à 16 nœuds en ligne droite au 060. A 04:06, l'escadre recommence à zigzaguer. Reich demande la vitesse maximale. Mais la mer s'agite de plus en plus, un fort vent de travers souffle et le Sealion II ne peut donner que 17 nœuds. La chambre des moteurs prend l'eau par la valve principale d'admission.

Est de la Mer de Chine

A 04:50, le groupe cuirassé se sépare en deux formations. Le Nagato, le Yamato et le croiseur Yahagi sont en colonne avec le destroyer Yukikaze à leur tête. Le Kongo avec les destroyers Hamakaze et Isokaze, vétérans de l'attaque sur Pearl Harbor, ralentissent à 11 nœuds. Reich commence une autre attaque sur le Kongo.
A 05:12, le Sealion II ralentit et tourne pour attaquer. Le Kongo continue à ralentir.
A 05:20, le Kongo stoppe. Le radar du Sealion II indique que la cible devient de plus en plus petite. Distance : 17 000 yards.
A 05:24 une explosion, probablement une soute à munitions, illumine le ciel. Le gros contact sur l'écran radar du Sealion II diminue et disparaît. Seuls les contacts des deux destroyers sont encore visibles à l'écran.

Le Kongo coule par 26°09'N - 121°23'E voir carte, à 60 milles au nord de Keelung, île de Formose (aujourd'hui Taïwan), par 350 mètres de fond. Près de 1 200 hommes d'équipage sont perdus dont le chef de la 3ème division de cuirassés, le vice-amiral Suzuki et le contre-amiral Shimazaki, commandant du Kongo.
Les destroyers Hamakaze et Isokaze, luttant contre les éléments, recueillent 237 survivants et retournent à Kure. Le portrait de l'Empereur n'est pas retrouvé.

Le Kongo fut le seul cuirassé de la Marine Impériale coulé par un sous-marin pendant la Seconde Guerre mondiale et le dernier jamais coulé par un sous-marin.

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